Single Blog Title

This is a single blog caption

COP30 : La CEDEAO, WASCAL, la BOAD et AGRHYMET CCR-AOS renforcent la coopération régionale pour une recherche et des services climatiques plus efficace en Afrique de l’Ouest

Belém (Brésil), 13 novembre 2025 – Les enjeux climatiques en Afrique de l’Ouest étaient au cœur des échanges ce jeudi au pavillon de la CEDEAO, en marge de la COP30. Un side event de haut niveau a réuni WASCAL, la CEDEAO, la BOAD et le CILSS à travers son institution spécialisée qui est AGRHYMET CCR-AOS, autour d’une ambition commune : Partenariats pour faire progresser la recherche climatique et la fourniture des services climatiques en Afrique de l’Ouest.

Pendant plus d’une heure, les participants ont présenté leur institution, partagé les avancées réalisées dans le domaine de la recherche climatique, la fourniture des services climatiques, identifié les défis persistants notamment en matière de financement durable, et exploré des pistes pour intensifier la synergie et la coopération régionale et leur position comme acteur régional 10 ans après l’Accord de Paris. Une rencontre dense, constructive et porteuse d’espoir pour une région particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique.

Dans sa contribution, Dr Seydou Tinni, a rappelé l’un des mandats d’AGRHYMET CCR-AOS au sein du CILSS à savoir : produire, harmoniser et diffuser des informations climatiques essentielles pour appuyer les politiques publiques dans les secteurs sensibles que sont l’agriculture, l’hydrologie, la sécurité alimentaire ou encore la gestion des ressources naturelles risques. Aussi, le représentant d’AGRHYMET a mis en avant son rôle structurant dans la collecte  et l’archivage des données régional, la formation des cadres nationaux et l’animation de la veille climatique à l’échelle régionale. AGRHYMET a également insisté sur l’importance d’un travail étroit avec les services techniques nationaux, notamment les services météorologiques – hydrologiques et les institutions scientifiques nationales.

L’un des moments forts du side event a porté sur la complémentarité entre WASCAL et AGRHYMET CCR-AOS. Alors que WASCAL se positionne sur la recherche et l’enseignement doctoral, la vision d’AGRHYMET est d’être le pôle scientifique de référence pour des services innovants.. Les intervenants ont souligné qu’une meilleure articulation entre les deux institutions renforcerait l’efficacité de toute la chaîne de valeur du climat, depuis la recherche jusqu’à la diffusion d’informations utiles sur le terrain.

Les échanges ont également mis en évidence un obstacle majeur : l’accès encore limité aux financements climatiques internationaux. Plusieurs défis ont été identifiés, parmi lesquels une mobilisation insuffisante des ressources pour la recherche et les services climatiques, une collaboration régionale encore trop fragmentée dans la sollicitation des fonds, une faible accréditation des institutions ouest-africaines auprès des institutions de financement climatiques et un déficit de “rationnels climatiques”, indispensables pour appuyer les demandes de financement. Ces contraintes freinent la capacité des institutions régionales à soutenir efficacement les États dans leurs stratégies d’adaptation.

Concernant la mise en œuvre de l’Accord de Paris, Dr Seydou Tinni a souligné les progrès accomplis, notamment une coopération renforcée avec les services météorologiques, hydrologiques et agricoles nationaux, la production d’analyses régionales au service des stratégies de résilience, et un engagement constant en matière de formation et de renforcement des capacités. La reconnaissance d’AGRHYMET comme Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel par la CEDEAO et l’OMM renforce son rôle central dans l’architecture climatique régionale.

En conclusion, les institutions présentes ont réaffirmé la nécessité d’une coopération plus intégrée et ambitieuse. Elles ont appelé à une meilleure synergie régionale, à la mutualisation des ressources, à un accès accru aux financements internationaux et à une harmonisation renforcée des stratégies nationales. L’objectif est clair : bâtir une architecture régionale du climat plus robuste, capable de renforcer les capacités et de fournir des services climatiques de qualité, afin d’anticiper les crises et d’accompagner efficacement les pays et les communautés dans leur adaptation.

Au-delà de la COP30, cette dynamique collective se consolide. À travers des initiatives conjointes, des programmes de recherche complémentaires et des partenariats renouvelés, l’Afrique de l’Ouest affirme son engagement à faire de la science climatique un levier stratégique de développement et de résilience dans un contexte marqué par la variabilité climatique, les sécheresses récurrentes et la pression croissante sur les ressources naturelles.