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COP29 : le CILSS en première ligne au side-event « Innovations scientifiques pour la résilience des écosystèmes en Afrique de l’Ouest », organisé par la BOAD

Un side-event sur la thématique des innovations scientifiques, s’est tenu au pavillon de l’IFDC  de la COP29, à Bakou, ce samedi 16 novembre . Organisé par la BOAD en collaboration avec la CEDEAO et le CILSS/AGRHYMET, cet événement, qui a réuni des acteurs clés du développement et de la recherche sur le climat en Afrique de l’Ouest, visait à partager les résultats significatifs du projet régional Agriculture Intelligente face au Climat (AIC), une initiative financée par les Fonds d’Adaptation dont la mise en œuvre a profondément bénéficié de l’expertise et des acquis du CILSS/AGRHYMET.

À travers des discussions dynamiques et des présentations enrichissantes, les participants ont pu découvrir l’impact et l’importance du projet AIC, ainsi que le rôle crucial d’AGRHYMET, le Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. CILSS/AGRHYMET a mis à contribution ses ressources, notamment ses données et son expertise pour une caractérisation fine de l’évolution des paysages, de la végétation, de l’occupation et de l’utilisation des sols dans les cinq pays couverts par le projet AIC (Burkina, Bénin, Ghana, Niger, Togo).

Une expertise unique au service de la région

Dr Abdou Ali et Dr Maguette Kairé ont exposé les données, outils et méthodologies développés par CILSS/ AGRHYMET, soulignant son rôle de centre de référence technique pour les Etats membres et de nombreuses institutions et organisations. L’accent a été mis sur les décennies d’expérience du CILSS dans la réception et l’archivage de données satellitaires. Cette expertise, acquise sur plus de 50 ans, constitue un atout majeur pour mener des analyses approfondies sur les transformations des paysages sahéliens et ouest-africains.

A cet effet, le CILSS a partagé des exemples concrets de ses données d’observation in-situ et satellitaire et illustré comment ses technologies sont été utilisées pour suivre et comprendre la dynamique environnementale, en particulier, l’évaluation de la dégradation des sols, de l’occupation et l’utilisation des terres dans les zones d’intervention, et de la productivité des sols. Cette contribution du CILSS a été unanimement saluée comme des succès majeurs du projet AIC. En outre, le CILSS a exposé sa stratégie et sa méthodologie pour la mise à l’échelle des résultats obtenus. Il exposé des données quantitatives sur les bénéfices liés à la mise à l’échelle des pratiques AIC.

Des données cruciales pour orienter l’avenir

À la suite de la présentation des résultats par le CILSS, Dr Jacques André Dione, coordonnateur du projet AIC au niveau de l’ARAA, s’est réjoui des avancées réalisées. Il a détaillé les activités prévues pour restaurer les écosystèmes dégradés et a présenté les perspectives pour les années à venir.

Le représentant du Fonds d’Adaptation, Dr Justice Moussa, a souligné l’importance de disposer de données de qualité pour établir des situations de référence, une base indispensable pour la planification et l’évaluation des projets financés par les FA. A cet effet, il a salué la grande importance du travail fait par AGRHYMET et que les informations par ce Centre sont essentielles pour suivre les progrès réalisés dans les initiatives de restauration et d’adaptation climatique, permettant ainsi de justifier la pertinence et l’efficacité des interventions.

Financement et durabilité au cœur des échanges

Le financement des actions futures a été un point central des discussions. La BOAD a invité le CILSS à exprimer ses besoins afin de maintenir la durabilité des dispositifs en place. Un besoin pressant de données à très haute résolution pour des analyses détaillées, maintenir l’expertise et renforcer les capacités des acteurs, a été souligné. En réponse, le représentant des Fonds d’Adaptation a fourni des orientations stratégiques et discuté des possibilités de financement pour assurer la poursuite des travaux.

Des perspectives prometteuses pour l’avenir

Cet événement ouvre des perspectives enthousiasmantes pour de nouveaux projets, notamment des initiatives visant à mettre à l’échelle les résultats obtenus ou à diffuser plus largement les connaissances produites. Ces projets futurs renforceront la résilience des écosystèmes de la région et contribueront à une meilleure gestion des ressources naturelles.

En conclusion, ce side-event a illustré l’importance de la science et de l’innovation technologique dans la lutte contre la dégradation des terres en Afrique de l’Ouest. Il a mis en avant la nécessité de maintenir des collaborations robustes et de mobiliser des ressources financières adéquates pour protéger et restaurer les écosystèmes essentiels de la région, apportant ainsi des solutions concrètes pour un avenir plus durable et résilient.