Prévisions Saisonnières des caractéristiques Agro-hydro-climatiques de la saison des pluies 2025 pour les zones Soudaniennes et Sahéliennes de l’Afrique l’Ouest
Organisée du 21 au 25 avril 2025 à Bamako (Mali), par AGRHYMET Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) et Mali-Météo, en collaboration avec l’ACMAD, les services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) des 17 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, les organismes des bassins fluviaux et avec la participation des représentants des plateformes d’interface utilisateurs (des secteurs de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, des ressources en eau et réduction des risques des catastrophes, de la sécurité climatique), l’édition 2025 du PRESASS est parvenue aux conclusions ci-après.
Pour la saison des pluies 2025, il est attendu :
- Des cumuls pluviométriques moyens à supérieurs sont attendus sur les périodes Mai-Juin-Juillet et Juin-Juillet-Août 2025 sur presque toute la bande sahélienne, allant du Sénégal au Tchad et sur les parties littorales du Libéria. Les cumuls seraient inférieurs aux moyennes au Cabo-verde, dans la partie Sud du Sénégal, en Gambie, dans le Nord de la Guinée et sur les parties littorales du Nigéria, Benin, Togo et Ghana.
- Des cumuls pluviométriques supérieurs aux moyennes de la période de référence sont attendus en Juillet-Août-Septembre 2025, au Burkina Faso, en Gambie, en Guinée Bissau, dans les bandes agricoles du Tchad, du Niger, du Mali, de la Mauritanie ainsi que dans les parties Nord de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigéria. Les cumuls seraient toutefois équivalents à inférieurs aux moyennes sur cette période au Sénégal et dans les parties littorales du Ghana, du Togo, du Benin et du Nigeria.
- Des dates de début de saison précoces à normales sont prévues sur la bande sahélienne couvrant le Centre-sud du Tchad, la bande agricole du Niger (excepté l’extrême Sud-Ouest), les parties extrêmes Nord du Nigeria et du Burkina Faso, le Centre et le Nord-ouest de la bande agricole du Mali, le Sud Mauritanie et le Nord-ouest du Sénégal. Les dates de début de saison seraient plutôt normales à tardives dans les parties Centre-nord du Nigéria, le Sud-ouest du Niger, le Burkina Faso (excepté l’êtreme Nord du pays), le Sud Mali, le Sud Guinée et dans les parties Nord du Benin, du Togo, du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Elles seraient tardives à normales dans l’extrême Sud du Tchad, le Centre et Nord Guinée, le Nord Sierra Leone, en Guinée Bissau, au Cabo-verde et dans les parties littorales de la Gambie et du Sénégal.
- Des dates de fin de saison globalement tardives à moyennes sont attendues sur toutes les bandes sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
- Des durées de séquences sèches courtes à moyennes sont prévues en début de saison des pluies sur le Sud du Tchad, dans le Nord Libéria, la Sierra Léone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal, le Sud Mauritanie et la bande agricole du Mali (excepté l’extrême Sud du pays). Ces séquences seraient plus courtes à normales dans le Nord Côte d’Ivoire, le Sud Mali, le Centre et le Sud Burkina Faso et dans les parties extrêmes Nord du Ghana, du Togo et du Benin. Elles seraient longues à normales dans la partie Nord Nigeria, sur la bande agricole du Niger, l’extrême Nord du Burkina Faso, l’Ouest Mali et dans les parties Centre-Nord du Ghana, du Togo et du Benin. Vers la fin de la saison, des séquences sèches longues à moyennes sont attendues sur toutes les bandes sahélienne et soudanienne de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, sauf sur la façade atlantique couvrant le Nord Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, le Sénégal et la Gambie.
- Des écoulements globalement équivalents à supérieurs à la moyenne de la période de référence 1991-2020 sont attendus dans la plupart des bassins fluviaux de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. De manière spécifique, ils seraient excédentaires dans le haut bassin du Sénégal (en Guinée, au Mali et au Sénégal), le haut bassin du fleuve Niger (en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Mali), le Delta Intérieur du Niger (au Mali), le Niger moyen (au Niger, au Burkina Faso, au Bénin et au Nigéria), la Komadougou Yobé (au Niger), le Chari et le Logone Inférieur (au Tchad), le haut bassin de la Volta (au Mali, au Burkina Faso, au Bénin, au Togo, au Ghana et en Côte d’Ivoire), le bassin de l’Ouémé (au Bénin) et le haut bassin de la Comoé (au Burkina et en Côte d’Ivoire). Ils seraient moyens à excédentaires dans le bassin de la Gambie (en Gambie et au Sénégal), le bassin inférieur du fleuve Sénégal (au Sénégal et en Mauritanie), la portion malienne du bassin moyen du fleuve Niger, la partie sud du Niger moyen (au Nigéria) et le haut bassin du Logone (au Tchad). Par contre, il est attendu que les écoulements soient moyens à déficitaires dans les bassins de la Bandama et du Sassandra (en Côte d’Ivoire), du Mono (au Togo et au Bénin), de la Bénoué (au Nigéria et au Tchad), du Delta Inférieur du Niger (au Nigéria), de la Comoé Inférieure (en Côte d’Ivoire), de la Volta inférieure (au Ghana), et déficitaires dans le bassin du Cavally (en Côte d’Ivoire).