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Clap de fin pour l’atelier d’élaboration de la 3ᵉ note d’aide à la décision sur l’état des systèmes d’élevage mobile en Afrique de l’Ouest et au Sahel

L’atelier régional consacré à l’élaboration de la troisième note d’aide à la décision sur l’état des systèmes d’élevage mobile en Afrique de l’Ouest et au Sahel, couvrant la période d’octobre 2024 à mai 2025, s’est achevé après deux jours d’échanges techniques et de réflexion collective entre les acteurs clés du secteur de l’élevage. Cette rencontre a réuni des représentants des États, des organisations intergouvernementales, ainsi que des organisations professionnelles engagés dans l’amélioration de la gouvernance de la mobilité pastorale dans la sous-région.

Les travaux ont permis d’analyser de manière approfondie la dernière campagne de transhumance, d’identifier les principaux défis auxquels font face les systèmes d’élevage mobile et de formuler des recommandations opérationnelles destinées à appuyer la prise de décision à l’échelle nationale et régionale. Les échanges ont été marqués par une forte mobilisation des participants et par la volonté partagée de renforcer la production d’évidences fiables au service des politiques publiques.
S’exprimant au nom des organisations intergouvernementales (UEMOA et CEDEAO), le Dr Bio Goura Soulé, a salué la qualité des débats et la pertinence des contributions apportées par les participants. Il a souligné que cette troisième note constitue une étape importante dans la consolidation de l’Observatoire des systèmes d’élevage mobile, qui entre progressivement dans une phase opérationnelle plus affirmée. Il a insisté sur l’importance stratégique de la disponibilité de données fiables et harmonisées, condition essentielle pour éclairer les décisions et renforcer l’intégration régionale à travers la sécurisation de la mobilité du cheptel.

Au nom du CILSS, le Dr Issa Garba, responsable de l’activité, a mis en avant les progrès réalisés depuis le lancement de l’Observatoire, tout en rappelant les difficultés persistantes liées à la collecte et au financement des données. Il a souligné les opportunités offertes par plusieurs projets régionaux en cours, notamment PEPISAO 2, PRAPS et d’autres initiatives partenaires, qui contribuent de manière significative à l’opérationnalisation de l’Observatoire. Il a rappelé que cet outil est un bien commun au service de l’ensemble de la région et qu’il doit jouer un rôle fédérateur, capable de renforcer la cohésion sous-régionale dans un contexte marqué par de multiples défis. Il a appelé les États à renforcer leur engagement dans la fourniture d’informations fiables et régulières, tout en saluant la contribution essentielle des organisations professionnelles dans l’animation et l’alimentation de l’Observatoire.

Le Dr Boukoya, intervenant au nom du SP/CONACILSS, a quant à lui souligné les avancées méthodologiques enregistrées lors de cette troisième édition, qu’il a jugées plus participatives et plus efficaces pour faire ressortir les éléments clés caractérisant l’état des systèmes d’élevage mobile dans la région. Il a toutefois rappelé que des efforts supplémentaires restent nécessaires, en particulier pour améliorer la qualité et la disponibilité des données au niveau national. Selon lui, le renforcement de la collaboration entre institutions, la mobilisation de ressources adéquates et la conduite d’enquêtes complémentaires, notamment socio-économiques et fourragères, constituent des leviers indispensables pour consolider les analyses et appuyer des politiques publiques durables en faveur du développement du secteur de l’élevage.

Au terme des travaux, les participants ont réaffirmé leur engagement à soutenir la dynamique enclenchée par l’Observatoire des systèmes d’élevage mobile et à poursuivre les efforts collectifs en vue de renforcer cet outil stratégique. Ils ont souligné son rôle central dans l’amélioration de la résilience des systèmes pastoraux, la sécurité alimentaire et la consolidation de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest et au Sahel.