COP30 – Side-event du CILSS sur les pertes et dommages : vers un système intégré de suivi des impacts des aléas au Sahel, y compris les pertes et dommages
Belém (Brésil), 19 novembre 2025 – Le CILSS a occupé ce mercredi une place de premier plan au Pavillon de la Francophonie lors d’un side event consacré aux pertes et dommages dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest. L’intervention d’AGRHYMET CCR-AOS, au cœur des enjeux d’adaptation de la région, a permis de présenter les avancées majeures réalisées par le Sahel dans la mise en place d’un dispositif intégré Régional–National pour la collecte, la gestion et l’analyse des données liées aux impacts des aléas climatiques, y compris les pertes et dommages.
Lors de cette session, en ligne le Dr Abdou Ali, chef du Département Climat-Eau-Météo, a indiqué qu’il s’agit d’un progrès stratégique pour une région longtemps confrontée à l’absence de données harmonisées, contrairement aux systèmes bien établis en météorologie ou en hydrologie.
Grâce au Programme Résilience du Sahel financé par le Gouvernement Suédois et coordonné par le PNUD, AGRHYMET a réussi la mise en place et l’opérationnalisation d’une plateforme digitale unifiée. Cette plateforme centralise désormais les informations relatives aux impacts humains, économiques, environnementaux et socio-culturels liés aux principaux aléas, notamment les inondations et les sécheresses. Elle permet non seulement de documenter ces dommages, mais aussi de suivre leur évolution dans le temps et dans l’espace.
Le Dr Abdou Ali qui a contribué au développement de plusieurs outils régionaux d’alerte précoce et coordonné des initiatives majeures visant à renforcer la résilience des populations face aux risques climatiques, a rappelé que cette plateforme est le résultat d’un processus de co-conception participatif, associant experts nationaux, services techniques, communautés locales et partenaires régionaux et internationaux. L’outil comprend : i) des bases de données harmonisées sur les risques et impacts ; ii) des modules de modélisation, de cartographie et de prévision des risques ; iii) et des systèmes de suivi, d’alerte et de communication entre niveaux national et régional.
Cette plateforme constitue désormais une infrastructure stratégique capable de produire un inventaire opérationnel des pertes et dommages et d’alimenter les politiques d’adaptation, d’anticipation et de financement climat.
Le CILSS appelle à renforcer les moyens pour consolider les systèmes déjà mis en place dans sept pays du Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad) couverts par le projet Résilience du Sahel et étendre l’approche à l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, afin d’améliorer la préparation, la réponse et la résilience face à l’intensification des extrêmes climatiques.



