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Note technique sur les Inondations au Sahel et en Afrique de l’Ouest : alerte sur des risques persistants

Depuis le mois de juillet 2025, l’Afrique de l’Ouest et la région sahélienne sont confrontées à des épisodes pluviométriques exceptionnellement intenses. Ces précipitations, supérieures aux moyennes saisonnières, provoquent des inondations majeures ayant déjà causé de lourdes pertes humaines, des milliers de déplacés et des dégâts matériels considérables dans plusieurs pays.
Les analyses d’AGRHYMET R-AOS montrent que : i) des cumuls pluviométriques excédentaires (jusqu’à +200 % par rapport à la normale) sont enregistrés dans de vastes zones sahéliennes, notamment au Sénégal, au Burkina Faso, au Niger, au Bénin et au Nigeria ; ii) et que les niveaux d’eau des principaux fleuves (Niger, Sénégal, Chari, Volta) connaissent des hausses rapides et préoccupantes, avec déjà des dépassements de côtes d’alerte à Niamey et dans d’autres stations hydrométriques.

Impacts humains et matériels déjà importants

Au Nigeria, 25 décès et plus de 5 500 déplacés ont été enregistrés dans l’État d’Adamawa. En Guinée, 34 décès sont rapportés depuis le début de la saison des pluies, dont 18 en une seule nuit à Conakry. Au Mali, au Niger et au Sénégal, les inondations ont déjà touché des milliers de personnes, détruisant habitations, infrastructures et moyens de subsistance.

Les prévisions pour les jours à venir
Les simulations météorologiques du Centre AGRHYMET pour la période du 7 au 17 août 2025 prévoient encore des pluies abondantes sur une grande partie du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.
Certaines zones, comme le sud du Nigeria, le sud-est du Bénin, le sud du Ghana, la Guinée maritime et le littoral du Libéria, pourraient recevoir plus de 300 mm de pluie en dix jours. Dans le Sahel central (sud du Niger, nord du Nigeria, centre Burkina Faso et centre-sud Mali), les cumuls devraient osciller entre 100 et 200 mm, augmentant les risques d’inondations urbaines et rurales.
Par ailleurs, le dispositif FANFAR prévoit pour la deuxième quinzaine d’août des niveaux de vigilance orange à rouge dans plusieurs bassins fluviaux, notamment le haut Niger, le moyen Niger, le moyen Chari, le haut Sénégal et la Volta.

Un appel à la vigilance

Les experts exhortent les autorités, les collectivités locales, les acteurs humanitaires et les populations à renforcer la surveillance et la préparation face à la persistance des risques. La situation actuelle confirme les prévisions saisonnières du PRESASS 2025, qui annonçaient une saison pluvieuse avec des écoulements supérieurs à la moyenne.

 

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