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Renforcement des capacités de 20 acteurs nationaux du Niger pour une évaluation optimale du carbone des sols et de la végétation

Du 20 au 24 janvier 2025, AGRHYMET, Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest, a organisé une importante session de formati

on visant à renforcer les capacités des acteurs nationaux (Niger) sur l’évaluation du carbone du sol et de la végétation. Cette activité, qui s’inscrit dans le cadre du suivi de la dégradation des terres et l’intégration des indicateurs de neutralité dans les politiques environnementales.

La formation a réuni des représentants de diverses institutions nationales, des experts du centre AGRHYMET et est mise en œuvre suivant la convention de collaboration entre AGRHYMET et ENABEL pour le renforcement de capacités de quatre pays pilotes (Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal) sur des thématiques aussi riches que variées. Elle fait suite à la tenue de deux autres sessions sur Kobo Toolbox et l’outil RLCM et a permis de regrouper une vingtaine de participants. Elle s’est déjà tenue à Bamako, Dakar et Ouagadougou.

Lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation, Mme Boubacar Zalia Yacouba, représentante du Secrétaire Exécutif du Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), point focal de l’initiative, a rappelé l’importance cruciale de cette session de formation.  » Les changements climatiques, la désertification, la dégradation des terres et les sécheresses ont des conséquences importantes pour notre planète et notre vie quotidienne. Cette formation est une opportunité de renforcer nos connaissances pour mieux préserver nos ressources naturelles et honorer nos engagements internationaux », a-t-elle déclaré.

Dr Issa Garba, Chef du Département Gestion des Ressources Naturelles d’AGRHYMET CCR-AOS, représentant le DG p.i empêché, a également souligné les enjeux stratégiques de cette initiative. « Cette formation permettra au Niger d’améliorer la qualité de ses rapports sur la Neutralité en matière de Dégradation des Terres (NDT) et de renforcer sa capacité à accéder au marché carbone dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat », a-t-il expliqué.

Un engagement pour la gestion durable des terres

L’activité de formation, organisé avec le soutien du Portefeuille Thématique Climat Sahel volet régional (PTCS) de ENABEL, a permis de former une vingtaine de participants issus de structures clés telles que le CNSEE, l’Université Abdou Moumouni, l’INRAN, la Direction Générale de l’Agriculture et bien d’autres. Les thématiques abordées incluaient les outils de mesure du carbone dans les écosystèmes agrosylvopastoraux et les techniques de suivi des bilans carbone.

Cet atelier constitue une étape décisive pour le Niger, qui aspire à devenir un acteur majeur de la lutte contre la dégradation des terres et du changement climatique. Les capacités techniques renforcées permettront au pays de réaliser des inventaires plus précis, comme l’inventaire forestier national, et de mieux valoriser ses écosystèmes sur la scène internationale.

Ces sessions de renforcement de capacités marquent un tournant dans la gestion des ressources naturelles des quatre pays bénéficiaires de l’initiative et renforcent la coopération entre les différentes parties prenantes pour relever les défis environnementaux mondiaux. Comme l’a souligné le représentant du directeur général p.i d’AGRHYMET CCR-AOS, Dr Issa Garba : « Nous continuerons à nous investir pleinement pour accompagner le Niger et les pays de la région dans leurs efforts pour un développement durable et une meilleure gestion des ressources naturelles. »

Pour rappel, dans le contexte de la dégradation des terres, les indicateurs de neutralité font généralement référence aux outils et métriques utilisés pour suivre et évaluer la mise en œuvre de la neutralité en matière de dégradation des terres (NDT), un concept promu par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). La NDT vise à équilibrer les pertes et les gains en termes de ressources et de fonctions des terres, afin de maintenir ou améliorer leur productivité et les écosystèmes qu’elles soutiennent.

Les indicateurs de neutralité incluent souvent : i) la productivité des terres : Mesurée par les changements dans la biomasse végétale et les rendements agricoles ; ii) le stock de carbone des sols : Indicateur clé pour évaluer la santé des sols et leur capacité à capter le carbone ;  iii) l’occupation et l’utilisation des terres : Suivi des changements dans les catégories d’utilisation des terres (forêt, agriculture, zones urbaines, etc.), pour détecter des conversions nuisibles, comme la déforestation ou la désertification.

Ces indicateurs permettent aux pays de suivre les progrès dans la lutte contre la dégradation des terres, de définir des cibles spécifiques de neutralité et d’intégrer ces objectifs dans leurs politiques environnementales et de développement durable.