La formation feed balance sheets (FBS) organisée 6 au 8 octobre 2021 au Centre Régional AGRHYMET à l’intention des acteurs régionaux du Niger du, vise à présenter l’approche FAO, en d’autres termes : la fiche de collecte, les outils FBS, le guide des documents connexes. Les participants ont d’ailleurs été conviés à échanger, amender et valider les données collectées et les hypothèses sur les données nationales manquantes.
« Nous sommes en train de faire le bilan alimentaire pour les animaux. Nous avons un bilan classique qui ne tient pas compte de la valeur des constituants nutritifs. Cette fois-ci, nous voulons améliorer largement la contribution de tout ce qui contribue à l’alimentation du bétail, tout ce qui est fourragère, tout ce qui est apport en complément, nous allons intégrer leur valeur nutritive et pouvoir faire le bilan alimentaire des animaux », a souligné, Prof Cheikh LY lors du lancement.
« Vous comprenez avec moi que nous tendons vers le bilan classique pour aller vers le bilan alimentaire, c’est ça l’approche humanitaire. L’approche humanitaire part donc de ce que nous pouvons amener en terme nutritif aux animaux pour pouvoir garder leur embonpoint en fonction de la saison », a-t-il ajouté.
Le Directeur Général du Centre Régional AGRHYMET, M. Souleymane OUEDRAOGO a, lors de la cérémonie de restitution des résultats de la formation, félicité les participants pour leur abnégation et leur assiduité. Il a saisi l’occasion pour rappeler le mandat du Centre AGRHYMET qui consiste à produire et diffuser les informations sur la sécurité alimentaire, la gestion des ressources naturelles y compris l’adaptation et l’atténuation au changement climatique. Le Dr Souleymane Ouédraogo a en outre exprimé toutes ses reconnaissances aux partenaires qui œuvrent pour la mise en œuvre de ce projet axé sur le renforcement des résiliences des populations pastorales et agropastorales transfrontalières dans les zones prioritaires au niveau du Sahel. « Je voudrais adresser mes remerciements au Directeur du Développement Pastoral du Niger, Point Focal pays et ses collaborateurs pour les efforts consentis pour la réussite de cet exercice ; remercier également la FAO, qui permet aujourd’hui, de par son appui financier à la région Sahel Afrique de l’Ouest, de disposer d’un outil pour la réalisation du bilan alimentaire animal » a-t-il conclu.

En effet, le CILSS à travers le Centre Régional AGRHYMET et le bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest se sont engagés à faire des systèmes d’informations pastorales au Sahel, une priorité. En effet, en janvier de l’année 2020, ces institutions ont initié une rencontre régionale de réflexion et de partage sur l’appropriation d’une méthodologie adaptée de calcul des bilans alimentaires pour animaux encore appelé feed balance sheets (FBS) et de redynamisation des équipes nationales chargées des bilans alimentaires. Cette initiative fait son chemin et les différents acteurs impliqués dans ledit processus sont régulièrement enrôlés pour des ateliers de renforcement de capacité dans la perspective d’une meilleure appropriation du projet et surtout pour l’atteinte des résultats escomptés.
C’est ce qui explique la tenue des formations en FBS et l’atelier national de restitution organisés tout récemment par les partenaires associés à cet effet. Il est ainsi question de présenter et de valider pour chaque pays la feed balance sheets (FBS) ou l’appropriation d’une méthodologie adaptée de calcul des bilans alimentaires pour animaux. Aussi, lors de cet atelier, les enseignements tirés du processus et les recommandations de l’équipe-pays sur le FBS et le SIP en général ont été discutés et résumés dans un rapport-pays. Ces ateliers nationaux déboucheront in fine sur un atelier régional de de capitalisation en vue de l’harmonisation des bilans fourragers ou FBS dans les 4 pays-tests, notamment le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal et dans les pays du CILSS, comme le stipule un protocole d’accord signé entre la FAO et le CILSS/CRA.
Il convient de noter que le renforcement de la résilience des populations pastorales et agropastorales permet de prévenir et atténuer l’impact des risques agroclimatiques et sécuritaires sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la croissance économique. Dans ce cadre il est essentiel de bien analyser les connaissances générées par les systèmes d’information afin de faciliter les choix des décideurs et formuler ou mettre en œuvre les politiques publiques idoines aux niveaux national et régional. À ce titre, l’appui aux systèmes d’informations pastorales et à l’établissement des bilans alimentaires animaux en Afrique de l’Ouest et au Sahel est un besoin stratégique.
Intervention du DG à la cérémonie d’ouverture