Programme régional de résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS)

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Le Centre Régional AGRHYMET en mission pour un partage d’expériences entre producteurs dans le cadre du projet PASEC-Niger


Contribuer efficacement aux efforts contre les contraintes majeures qui assaillent les principaux secteurs de production (notamment l’agriculture l’élevage, l’environnement, etc.), amoindrissent les rendements et fragilisent les capacités de résilience des communautés nigériennes est l’une des nobles actions auxquelles s’attelle le Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux Risques Climatiques (PASEC) au Niger afin d’améliorer la sécurité alimentaire des communautés locales. Tel est le but visé par ce Projet dont la mise en œuvre est effective grâce à l’appui financier de la Banque Mondiale et du gouvernement de la République du Niger.

Au cœur de l’exécution du projet PASEC, le Centre Régional AGRHYMET (CRA) est un partenaire clé qui apporte son expertise technique en matière de renforcement des capacités, de partage d’expériences et de mise à disposition de supports et d’outils nécessaires à la production d’informations climatiques opérationnelles et adaptées aux besoins des producteurs et de leurs encadreurs. C’est dans ce cadre qu’il a effectué une mission terrain, du 26 juillet au 6 août dernier, afin d’appuyer le projet PASEC à faire connaître les expériences réussies en matière d’agriculture intelligente face au climat (AIC), de récupération et gestion durable des terres, de préservation de l’environnement et de transformation/conservation des produits végétaux et animaux et à les partager avec les communautés bénéficiaires appelées à s’en inspirer pour apporter des améliorations dans leurs savoir-faire et initiatives de production.
Il était donc question à travers cette mission, de promouvoir l’apprentissage et les échanges des connaissances pour mieux valoriser, diffuser et capitaliser les acquis et expériences, en matière de bonnes pratiques pour un développement plus résiliant, harmonieux et durable dans les communes d’intervention du projet PASEC. A cet effet, l’équipe itinérante du Centre Régional AGRHYMET a déployé son expertise pour renforcer les connaissances et les visions des producteurs identifiés champions, motivés, engagés et faisant preuve de belles initiatives en matière de déploiement de bonnes pratiques (intelligentes face au climat) au niveau des différents sites pilotes du Projet PASEC. Il faut noter que ces producteurs s’illustrent de fort belle manière dans l’agriculture, l’élevage, l’aviculture, la pisciculture, la production de fourrages, la transformation des denrées alimentaires, etc. Sur tous les sites visités, les bénéficiaires n’ont pas caché leur grande satisfaction. Ils ont vivement témoigné leurs gratitudes au Projet PASEC et à tous les partenaires impliqués dans sa mise en œuvre pour booster leurs activités et les rendre plus autonomes. « Pour un financement de 17 Millions accordé par le Projet PASEC, j’ai pu obtenir des équipements modernes, notamment une grande machine de dernière génération qui permet la fabrication des pâtes alimentaires, sous forme de Spaguetti, Macca, Wassa Wassa, couscous et gâteaux », affirme la promotrice d’une Unité de transformation sur le site de Doungas, qui a également bénéficié par le biais de ce projet d’un dispositif solaire avec 2 batteries, 12 panneaux et leurs accessoires.
Il est à noter que dans la dynamique d’atteindre son objectif, le Projet PASEC met l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) au centre des stratégies nationale et locale du Niger, en matière de changement climatique et d’adaptation afin d’accroître la résilience face aux risques climatiques et à améliorer la productivité des systèmes agro-sylvo–pastoraux au niveau de ses communes cibles.
C’est un projet d’importance capitale pour un pays comme le Niger où l’Agriculture représente la principale ressource de l’économie des ménages, notamment ruraux. Au Niger, la production provient à 96% des cultures pluviales de base (principalement le mil, le sorgho, le niébé), et de l’élevage, alors que le pays (sahélien par excellence) fait partie des nations du monde les plus vulnérables aux chocs climatiques sévères (sécheresse, inondation, canicule, vents violents, etc.). Ceci explique l’extrême fragilité de son économie très liée aux secteurs de production primaire qui sont hautement soumis aux affres des variabilités et changement climatiques. Ces aléas aggravent le plus souvent la situation de l’insécurité alimentaire des populations, à travers notamment la récurrence des déficits pluviométriques, la dégradation des terres agricoles, la déforestation et la détérioration des aires de pâturages qui continuent à miner les secteurs vitaux de l’agriculture, de l’élevage, des ressources en eau et de la biodiversité environnementale.

hautement soumis aux affres des variabilités et changement climatiques. Le plus souvent, c’est cette situation qui aggrave la situation de l’insécurité alimentaire des populations, à travers notamment la récurrence des déficits pluviométriques, la dégradation des terres agricoles, la déforestation et la détérioration des aires de pâturages qui continuent à miner les secteurs vitaux de l’agriculture, de l’élevage, des ressources en eau et de la biodiversité environnementale.