Améliorer la compréhension des prévisions saisonnières et leurs prises en compte dans la gestion des différents secteurs socio-économiques du Burkina Faso. Tel est l’objectif principal des ateliers de communication et d’échanges sur les résultats des prévisions climatiques saisonnières, couplés avec l’identification des besoins des utilisateurs à la base dans les communes rurales de Niangoloko, Ténado et Namissiguima.
Sont enrôlés à ces ateliers de restitution, une diversité de participants, notamment, les agriculteurs, les maraichers, les éleveurs, les transhumants, les pêcheurs, bref, les organisations paysannes. Les producteurs des services climatologiques, à savoir les experts de l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAM) et du Centre Régional AGRHYMET, les services d’encadrement des activités agro-Sylvio pastorales ainsi que des ONG et les médias sont également associés à ces assises.
Les échanges au cours de ces rencontres permettront d’améliorer la compréhension des prévisions saisonnières par les utilisateurs finaux, d’identifier leurs besoins en informations climatiques non satisfaits, d’identifier des pistes d’intégration de ces informations dans la gestion opérationnelle des différents secteurs socio-économiques et d’exprimer l’impérieuse nécessité de feed-back des utilisateurs.
Dans toutes les communes, la délégation de la coordination de ces ateliers a exhorté les participants à un débat participatif afin que les besoins nécessaires puissent être exprimés pour que les informations indispensables soient élaborées et mises à leur disposition. « C’est un plaisir pour nous de revenir encore aujourd’hui pour qu’on puisse échanger par rapport aux informations météorologiques. Notre rencontre de ce jour consiste à mettre à votre disposition les prévisions saisonnières pour la saison 2021. Il s’agit également d’échanger directement avec vous pour savoir les informations dont vous avez réellement besoin », a relevé Monsieur Grégoire BAKI, de l’ANAM.
« Vous devez donc continuer à bien travailler avec ces informations de manière à ce que jusqu’à la fin du projet, tout producteur lorsqu’il entend l’information météorologique, qu’il sache ce qu’il doit faire », a -t-il conclu à l’adresse des participants de la commune rurale de Niangoloko.
Initiés par le Centre Régional AGRHYMET avec l’appui de la Commission de l’Union Européenne, ces ateliers de restitution entrent dans le cadre de la mise en œuvre du projet Intra-ACP ClimSa qui a pour but de renforcer la chaine de valeurs des services climatiques dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. En effet, certaines études ont montré que ces pays présentent une faible capacité des services météorologiques et hydrologiques nationaux à produire, à diffuser et à appliquer les informations hydrométéorologiques permettant aux gestionnaires des ressources (terres, eau, pâturage …) et des activités (agriculture, élevage, transport…) à faire face aux aléas climatiques et hydrologiques qui les impactent négativement et à en capitaliser les effets positifs.
