Programme régional de résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS)

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Fiche de communication du Cadre Harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle


Fiche_comCHCadre Harmonisé (CH) d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel, en Afrique de l’Ouest et au Cameroun – Situation courante (Mars-Mai 2018) et projetée (juin-août 2019).

La consommation alimentaire : est globalement acceptable en période courante. Cependant, certaines zones ont une consommation alimentaire inadéquate plus particulièrement celles affectées par les conflits dans les régions du bassin du lac Tchad (Nord-Est du Nigeria, Ouest du Tchad et Est du Niger) et du Liptako Gourma (zone frontalière entre le Niger le Burkina Faso et le Mali), et les zones ayant subi des déficits de production à cause des chocs climatiques (inondations, sécheresses).

L’évolution des moyens d’existence : dans l’ensemble, les avoirs relatifs aux moyens d’existence sont préservés dans la région. Toutefois, la persistance des conflits entraine l’érosion progressive des conditions de vie des ménages dans la bande sahélienne, notamment au Burkina Faso, à l’ouest et au nord-est du Tchad et au nord-est du Nigeria. En outre, les moyens d’existence des populations réfugiées, déplacées et des familles d’accueil connaissent une dérioration significative et même un effondrement total suite aux impacts très forts des conflits par endroits (Centre du Mali et Nord du Burkina Faso). En période projetée, la situation devrait davantage se détériorer au vu des mauvaises conditions sécuritaires.

La situation nutritionnelle : reste préoccupante, les enquêtes nutritionnelles réalisées en 2018 relèvent des prévalences élevées de malnutrition aigüe globale au dessus de 10% (seuil fixé par l’OMS) chez les enfants au Tchad, en Mauritanie et au Niger. Dans les autres pays, la situation est stable ou légèrement améliorée mais demeure au-dessus des seuils acceptables.
Mais, la situation générale cache de fortes disparités au sein des pays, avec des prévalences de malnutrition aigüe au-dessus de 15% dans les zones particulièrement vulnérables et/ou sujettes aux conflits (bassin du lac Tchad, Sud-est de la Mauritanie, Sud du Niger). Pendant la période de soudure, une dégradation globale de l‘état nutritionnel serait attendue, dans un contexte où les
pratiques alimentaires, l’accès à l’eau et les indicateurs de santé sont détériorés en plus de la prolifération des mouvements de populations et l’effondrement des moyens d’existence.


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