Dans le cadre de la préparation du Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS-SIIP), Ouagadougou a accueilli, du 13 au 15 juin dernier, l’Atelier technique régional de suivi de la préparation et de finalisation du manuel de mise en œuvre.
La rencontre de Ouagadougou a regroupé une vingtaine de participants venant de la coordination régionale, de l’Institut du Sahel (INSAH), du Centre Agrhymet, des Représentants de la Banque Mondiale et de la FAO, ainsi que les points focaux et consultants nationaux des six pays bénéficiaires du projet (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad).
Dans le cadre de la préparation du projet officiellement lancée depuis début 2014, le CILSS et chacun des six pays participants ont bénéficié d’un fonds d’avance pour la préparation du projet (PPA) permettant de renforcer leur expertise et de conduire la préparation du projet. Ainsi le CILSS et les pays se sont engagés avec l’appui de la Banque Mondiale et la FAO, à décrire dans les détails les activités du projet, de les budgétiser, définir tous les arrangements de mis en œuvre, entamer la préparation des manuels de mise en œuvre et mettre en place progressivement les conditions de mise en vigueur du projet.
Des discutions techniques relatives au financement du projet ont été organisées entre la Banque Mondiale et le CILSS et les six pays participants, en Mars 2017 et matérialisées par la signature des minutes concernant les six pays participants. Ces discutions techniques se poursuivent avec le CILSS pour finaliser les conditions de mise en vigueur du projet.
Faisant suite à ces discussions techniques, il est apparu nécessaire que le CILSS et les pays se concertent en vue de s’assurer de la cohérence des activités d’avec la dernière version du PAD et en consolider le contenu du projet, discuter du tronc commun du manuel de mise en œuvre et ses annexes en vue d’un consensus et d’une adoption par toutes les parties, (discuter aussi de divers points liés aux activités de préparation du projet.
C’est ce qui a justifié l’organisation de cet atelier régional.
Les différents travaux ont permis de consolider les activités du projet au niveau régional et des pays, les résultats intermédiaires et le tableau des indicateurs, sur la base de la dernière version du PAD ; de passer en revue le dispositif de suivi-évaluation ; d’approuver le tronc commun, régional et pays, du manuel de mise en œuvre ; d’analyser les activités des PTBA nationaux et régional ,d’échanger sur les modalités d’adoption du cadre stratégique pour l’eau agricole au Sahel (CSEAS) et son plan de dissémination.
Un planning global (étapes clés et activités nécessaires à mettre en œuvre) a été élaboré pour la suite de la préparation du projet jusqu’à son entrée en vigueur, etc.
Les participants ont été honorés par la visite du Secrétaire exécutif du CILSS, Dr Djime ADOUM.
Dans son message, celui-ci a rappelé l’historique du SIIP et l’importance du projet pour l’espace sahélien.
Tout en exprimant ses remerciements pour le travail abattu, il exhorté l’équipe de préparation du projet (régional et pays) à redoubler d’ardeur afin d’aboutir à l’adoption dudit projet,
Il a personnellement pris l’engagement d’œuvrer à l’aboutissement du processus et appelé à « ne pas baisser les bras et redoubler d’efforts » afin de faire de ce projet innovant, une réalité.
En rappel, l’initiative pour l’irrigation au Sahel (2is) concerne six pays sahéliens membres du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS).
Elle est née de la Déclaration de Dakar, suite au Forum de haut niveau sur l’irrigation organisé à Dakar en octobre 2013 sous l’égide du gouvernement du Sénégal, la Banque Mondiale et le CILSS en présence de la FAO, des organisations d’intégration régionale comme la CEDEAO et l’UEMOA et de plusieurs organisations et institutions internationales, interafricaines, bi et multilatérales.
Cette déclaration appelle à une accélération du rythme des investissements en irrigation au Sahel, pour atteindre le double objectif d’un million d’hectares irrigués et performants (durabilité, efficience, contribution à la sécurité alimentaire, à la résilience et aux revenus) à l’horizon 2020.